Marathon La Rochelle 2010 : 2h28'20"... dans la douleur mais fier !
7h hop dans la voiture pour rejoindre La Rochelle. Plus j'avance et plus l'eau glacée (oula neige fondue) s'abat sur le pare-brise. Bon... ça s'annonce folklo cette année. Finalement au moment de partir à l'échauffement le temps s'apaise.
Fatigué par les dernières semaines de mise en place du magasin et un peu hors sujet au niveau de la concentration je glisse à ma copine (Muriel) "bon j'espère que je vais finir..." avant de rejoindre la zone de départ.
9 h les fauves sont lâchés ! Je pars dans un bon groupe (Owen Cabon, Rogovoy, Vitaly Meltsaev, Saubesty Hugo...) mais cela ne va pas durer. Au bout de 3kms Owen et Vitaly s'échappent et je sens que le groupe ralenti. Je prends un bon de sortie vers le 7ème kilo en gardant Owen et Vitaly à vue. Après le 10ème, la pluieglacée fait son retour sur le parcours. je suis seul et je sens que la journée va être longue... j'ai un peu de mal à trouver la bonne carburation : 34'30" au 10km et 1h13'24" au semi. La pluis cesse et me laisse jambes dures, la seconde boucle va être longue. Je me sens en perdition lors de la montée du Mail et les encouragements de Siegfried n'y font rien. Mon mollet gauche commence à se tétaniser... aïe. En basculant sur la rue Philippe Vincent qui mène à Port Neuf, Stefan Duffau me rejoint. Ah ! Une tête connue ! ça me redonne un peu de baume au coeur. Il a belle allure et je décide de me relancer en lui emboîtant le pas. Nous remonttons et depassons Owen. Peu avant d'arriver Place de Verdun je sens mon mollet gauche complétement raide ainsi que mon genou gauche (tête du péroné) se bloquer (même symptome que la semaine dernière)... là je me dis que j'en ai plus que pour quelques kilomètres. Voyant Stefan en bonne forme hésiter à partir seul je lui glisse "vas-y je crois que je ne vais pas finir mon mollet est HS". Il part et je le vois revenir avec aisance sur Vitaly et Jean-Eric Lallemand. J'ai loupé le bon wagon et je suis de nouveau seul. A chaque km je me dis que c'est le dernier, mon genou et mon mollet vont définitivement lâcher. Au 33ème je suis obligé de faire une pause technique derrière une voiture. L'eau glacée a eu raison de mon appareil digestif. Puis les choses s'améliorent... enfin presque je dois faire une pause technique au 36ème et au 38ème mais sans pause cette fois... gloups ! La fin approchant je retrouve le moral et les jambes. je sens que, malgrè tout, ça va le faire. Sur l'avenue Michel Crépeau j'envoie le steack : je remonte Vitaly Meltsaev et Stefan Duffau. Il me glisse un mot d'encouragement mais tout à mon effort je ne peux malheureusement pas lui répondre. En tout cas super esprit le Stefan ! J'ai Jean-Eric en ligne de mire. Je ne le quitte pas du regard et je le dépasse à la flamme rouge. C'est alors que les motos de la 1ère féminine me rattrapent... heu bon là fini de jouer, si je ne veux pas que le Félix me chambre pendant dix générations faut que j'enclenche le turbo ! Ouf c'était moins une (enfin moins 4 secondes !).
Je termine en 2h28'20" c'est moins bien que l'an dernier mais, vu le contexte, je suis plus que satisfait de descendre sous les 2h30'. J'ai souffert, l'idée d'abandonner m'est passée plus d'une fois en tête... mais j'ai su trouver le mental pour continuer et aller au bout de mon effort. J'en suis fier car ce n'était pas évident. Les derniers mois, en cumulant mon job et la création du mag, ont été trés chargés et peu propice à une bonne récupération... maintenant c'est du passé et place à l'ouverture de RunEver, ZAC de Beaulieu 2, 6 rue de Belgique à Puilboreau. Je suis prêt à vous accueillir dés ce Lundi (ndlr : 29 novembre)... enfin sur une jambe !